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Histoire de l'Enseignement à Madagascar

NOTES DU PASSÉ 
 
3 décembre 1820: le pasteur Jones de la London Missionary Society ouvre la première école d'Antananarivo à Ifidirana, tandis que Louis Gros (Legros) enseigne le français à quelques jeunes filles à la Cour. 
Près d'un siècle plus tard, E. Cabrière, directeur de l'Enseignement à Madagascar, écrit en 1959: "Il n'est pas exagéré de dire que le problème de l'enseignement à Tananarive est l'objet d'un intérêt passionné de la population. Les autorités françaises ne peuvent que s'en réjouir. Instruire la masse, former des cadres autochtones, dégager une élite capable de collaborer à l'œuvre civilisatrice de l'Occident, tels sont nos objectifs, tels ils demeurent"… 
Malgré l'interruption voulue par la Reine  
Ranavalona 1ère, l'instruction, à ses divers degrés, n'a cessé d'être diffusé à un nombre toujours grandissant d'élèves, car la monarchie merina s'est complu en général à favoriser les établissements privés ou confessionnels.  
Effectivement, sous son régime, tout étranger est autorisé à enseigner en toute liberté et à travailler à l'amélioration de l'instruction, en principe obligatoire depuis 1880. Dès sa prise de pouvoir, l'administration française n'a pas manqué d'instaurer l'enseignement officiel et public. 
L'enseignement primaire s'est développé selon deux types, européen et local, ce dernier comportant trois degrés. "Cette distinction n'est pas fondée sur une discrimination raciale: les écoles dites européennes sont des écoles où les maîtres, pourvus des diplômes exigés dans la Métropole, appliquent les programmes européens". 
Ainsi, ces établissements ne sont pas réservés aux enfants de parents européens, car ils reçoivent aussi des enfants malgaches et leur multiplication permet "d'étendre à un nombre toujours croissant de jeunes Malgaches, le bénéfice de l'enseignement métropolitain". 
En 1949, plus du tiers des élèves qui fréquentent ces mêmes écoles sont des autochtones et les classes primaires et les lycées comptent trois jeunes Malgaches pour deux Européens. En 1950, la proportion des Malgaches n'a cessé de s'élever. 
Cependant, préoccupée surtout de hâter l'éducation de toute la population et de combattre l'analphabétisme, l'Administration française commence par étendre le réseau des écoles de type local "où l'enseignement est donné en français et en malgache par des maîtres pourvus de diplômes locaux, sur des programmes adaptés aux conditions locales". Et les missions religieuses n'agissent pas autrement. 
Cette politique d'enseignement de masse préside au développement du premier degré qui instruit les enfants jusqu'à 13 ans. De leur côté, les garderies des missions donnent, avec l'enseignement religieux, des notions de lecture et de calcul. L'enseignement du deuxième degré est toujours donné en français et les élèves sont internes et boursiers. 
Quant à l'enseignement du troisième degré de type local, il lui incombe la formation des cadres d'instituteurs, de fonctionnaires d'administration (Ecole Le Myre de Vilers) ou des services techniques (Ecole industrielle), et des candidats à l'Ecole de Médecine. 
En 1950, la tendance, à ces trois niveaux, est d'unifier les deux enseignements malgache et européen, suivant le type métropolitain: par exemple, depuis 1940, une section européenne se crée à l'Ecole industrielle, tandis que la section technique du Collège moderne et technique, ouverte à tous, se transforme en collège technique indépendant. 
D'ailleurs, "l'enseignement professionnel et technique n'a pas été négligé, et ce n'est pas le moindre mérite de l'enseignement primaire que d'avoir associé le travail manuel au travail intellectuel. C'est bien par là qu'il fallait commencer dans un pays qui a besoin d'artisans, d'ouvriers qualifiés, de chefs de culture, de contremaîtres et de techniciens". 
En 1950, l'enseignement secondaire public se dispense à Antananarivo dans trois établissements dotés d'un internat: Lycée Gallieni pour les garçons, Lycée Jules Ferry pour les filles, Collège moderne et technique, mixte. Identiques à ceux de France, ils préparent au baccalauréat. Tous les élèves, toutes origines confondues, y sont admis après un examen écrit où l'anonymat est absolu. L'effectif total est de 1 081 élèves dont 607 Européens et 474 Malgaches. 
Divers établissements privés préparent également au bac: Collège Saint-Michel, catholique, pour les garçons; Collège Saint-Joseph de Cluny, catholique aussi, pour les filles; Ecole Paul Minault, mixte, gérée par la réunion des six missions protestantes (LMS, française, norvégienne, FFMA, luthérienne américaine de Tolagnaro et de Betroka-sud); Ecole anglicane d'Ambohimanoro, mixte; Ecole Ampère et Collège Michelet, tous deux mixtes et non confessionnels.: 
 
Pela Ravalitera (L'express de Madagascar du 03/01/2005)

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Modifié en dernier lieu le 22.01.2006
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